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Actualatina
19 mars 2012

BRESIL - Conférence Rio+20 : Quels groupes peuvent participer ?

La représentation et la participation au sommet de Rio+20 

Différents types d’acteurs seront présents à l’occasion du prochain « Sommet de la terre » qui se tiendra à Rio de Janeiro (Brésil) du 20 au 22 juin prochain. Idéalement, Rio+20 devrait pouvoir garantir que chacun des citoyens de la planète se sente représenté dans l’hémicycle global où se dérouleront les discussions et où se signeront les accords. De la qualité de cette représentation dépend la légitimité des décisions qui seront prises. L’organisation de cette participation a donc été sérieusement étudiée et préparée minutieusement. Si certains lui reprochent de ne pas offrir un cadre suffisamment représentatif, c’est pourtant de cet objectif que s’est inspiré l’agenda 21 établi à l’issu du premier Sommet de la terre de 1992 qui reconnaissait « qu’une des conditions fondamentales et préalables pour la réalisation du développement durable c’est une large participation du public au processus décisionnel ».

L’organisation de cette participation se concrétise formellement de la façon suivante : premièrement, les gouvernements et les chefs d’Etats seront réunis dans le cadre de la conférence des Nations Unies sur le développement durable, ensuite les organisations non gouvernementales reconnues par le système onusien se regrouperont au sein du « forum des parties prenantes » selon 9 groupes socioprofessionnels appelés les « majors groups », et enfin les citoyens et les organisations de la société civile formeront un « sommet des peuples ». Ce dernier ne doit pas être identifié comme une sorte de contre sommet parallèle, il s’agit véritablement d’un acteur, partie prenante de Rio +20.  

 Mais qui sont les « Majors groups » ?

Ces subdivisions des organisations non gouvernementales ont été instaurées pour assurer une meilleure représentation de certains groupes socioprofessionnels prédéterminés.

Les indigènes

Les peuples autochtones ont développé depuis de nombreuses générations une approche holistique des savoirs traditionnels scientifiques de leurs terres, des ressources naturelles et de l'environnement. Les populations autochtones et leurs communautés doivent jouir pleinement des droits de l'homme et des libertés fondamentales, sans entrave ni discrimination. « Reconnaître et renforcer le rôle des indigènes et de leur communauté ».

Les producteurs et paysans

L’agriculture occupe 1/3 de la terre à la surface de notre planète et est une activité centrale pour la majorité de la population mondiale. Les activités agricoles se déroulent en étroit contact avec la nature, la valeur ajoutée en produisant des ressources renouvelables, tandis que dans le même temps de devenir vulnérables à la surexploitation et la mauvaise gestion.

Les travailleurs et syndicats

Les efforts visant à mettre en œuvre le développement durable supposeront des ajustements et mais également des opportunités. L’entreprise, et les travailleurs sont donc les premiers concernés par ces refontes des systèmes de production.

Les autorités locales

Bon nombre des problèmes et des solutions abordées par l'Agenda 21 ont leurs racines dans les activités locales, la participation et la coopération des autorités locales est indispensable. Ce sont les collectivités locales qui construisent, exploitent et entretiennent les infrastructures économiques, sociales et environnementales, qui surveillent les processus de planification, qui établissent des politiques locales de l'environnement et des règlements, et ainsi aide à mettre en œuvre les politiques nationales et infranationales de l'environnement. C’est le niveau de gouvernance le plus proche des gens et par exemple peuvent jouer un rôle essentiel dans l'éducation.

Les entreprises et l’industrie

Réunies au sein du BASD 2012 (Business for Sustainable Development) avec pour objectif la promotion du développement durable par un marché qui soit plus inclusif.

La communauté scientifique

Ils participent de leurs expertises, qui serviront dans le processus décisionnel, notamment leurs expertises en matière d'environnement et le développement Ils permettent une plus grande utilisation de l'information scientifique et technique et des connaissances dans les politiques, et les programmes dégagés lors du sommet de la terre, leur incluant une plus grande « légitimité scientifique ». 

Les femmes

La communauté internationale, en instituant ce groupe, reconnaît aux femmes l’importance de leur participation et milite pour une plus grande égalité entre les sexes. Le comité directeur de ce groupe comprend des réseaux internationaux de femmes travaillant sur les questions de développement durable.

Les jeunes et les enfants

En 1992, les « leaders du monde » avaient reconnu le rôle fondamental des jeunes dans le processus d’adoption de l’agenda 21. Il est donc normal que les jeunes soient également présents 20 ans plus tard, en tant que partie prenante dans la question du développement durable, prêts à renouveler leurs engagements. Ils sont les générations de demain et sont les témoins de l’importance du caractère durable que doit prendre le développement. 

Les ONG

Les organisations non gouvernementales jouent un rôle vital dans l'élaboration et la mise en œuvre de la démocratie participative. Leur légitimité réside dans le rôle responsable et constructif qu'elles peuvent jouer dans la société. Leur indépendance, leur caractère non gouvernemental, sous-entend une participation importante de leur part.

 Mathidle Abel (M1 IHEAL)

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