FRANCE - Le soutien d’Hugo Chávez au terroriste Carlos

Le président vénézuelien, Hugo Chávez, a manifesté son soutien inconditionnel au terroriste Ramírez Sánchez actuellement détenu à perpétuité à la prison de Poissy, et cela depuis 1994. Le terroriste est en ce moment même jugé par la Cour d'asisses spéciale de Paris, il risque la réclusion à perpétuité. Le verdict est attendu à la mi-décembre.

Se sentant solidaire de la cause palestinienne de par ses origines il avait intégré dans les années 70 le Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP). C'est dans ces années-là qu'on commença à le surnommer « Carlos le Chacal ». Le 21 décembre 1975 il organisa l'enlèvement de 11 ministres présents au sommet de l'OPEP en Autriche. Cet acte très médiatisé a contribué à forger sa réputation ainsi que la dénomination d'« ennemi public ».

Cependant, la participation de Carlos à cet acte terroriste n'a jamais été prouvée, il est donc en ce moment jugé par la justice française pour le meurtre d’un indicateur et de deux policiers de la Direction Générale de la Surveillance (DST).

Il n'est pas étonnant que pour sa défense Carlos se définisse comme « un révolutionnaire professionnel dans la plus vieille tradition léniniste », mais ce qui en revanche peut paraître incongru ce sont les mots d'Hugo Chávez qualifiant le terroriste de « digne héritier des plus grandes luttes pour la cause des peuples ». Le président vénézuélien dit vouloir soutenir son compatriote et dénonce la façon dont il a été arrêté ; il dit en ces termes : « Il a été enlevé. La France n'a pas demandé son extradition comme il aurait fallu le faire. Ils l'ont assommé à coup de sédatifs, l'ont mis dans un sac et l'ont placé dans un avion ».

Soulignons également que certains analystes ont vu dans ce soutien à Carlos non seulement un intérêt pour la cause palestinienne, mais surtout un intérêt stratégique visant à maintenir et développer ses relations avec le monde arabe.

Sources : OPALC, Marianne magazine, France Soir

Camille Catherine