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Actualatina
16 janvier 2012

BRÉSIL - Vers une politique d’immigration de professionnels hautement qualifiés

Entre les mois de Janvier et Septembre de l’année 2011, le Brésil a accordé 51 353 visas de travail, soit une augmentation de 32% par rapport à l’année précédente.

Pour les Européens et Nord-Américains affectés par la crise financière et le chômage, le Brésil, dont la situation économique est au beau fixe, apparaît comme un marché d’emploi à explorer. Parmi ces travailleurs étrangers nombreux sont les Européens et notamment les Espagnols dont l’effectif a progressé de 45% en quatre ans. Ils seraient effectivement 87 000 à s’être installés au Brésil pour trouver un emploi.

Ce flux d’immigration est donc lié à la crise mais aussi à l’augmentation de l’offre brésilienne. Le pays est en effet en demande de main d’œuvre qualifiée pour des activités nouvelles ou en développement telles que l’exploitation du pétrole et du gaz, l’ingénierie et les technologies de l’information.

bresilThe Wall Street Journal

D’après l’économiste Ricardo Paes de Barros, coordinateur du projet pour une nouvelle politique nationale d’immigration, il est nécessaire de revoir les conditions d’accès au visa de travail en s’inspirant des modèles canadien et australien, réputés pour leur accueil de main d’œuvre étrangère.

Si le Brésil a reçu des ouvriers européens dans les années 1930, la stratégie d’ouverture actuelle consisterait en un transfert de technologie et privilégierait de fait les travailleurs hautement qualifiés au détriment des migrants fuyant la pauvreté. Afin de mettre en place le projet du Secrétariat de la Stratégie de la Présidence de la République, une équipe composée d’économistes, juristes, démographes et sociologues va travailler sur une législation facilitant cette immigration sélective.

Actuellement, la concession de visas de travail est régie par la loi du Statut des Étrangers qui date de 1980, époque où le pays était sous régime militaire. Des démarches longues et contraignantes que Ricardo Paes de Barros entend modifier afin de profiter des « cerveaux » étrangers. L’accès restera cependant limité pour les populations peu qualifiées, à l’instar des Haïtiens qui affluent dans les États d’Amazonas et de l’Acre, au Nord du Pays. 

Sources : O Globo, BBC, The Wall Street Journal Americas

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